La pratique artistique de Julie est axée sur la recherche et les processus de création avec une forte composante littéraire. Ses œuvres numériques lui ont valu de nombreuses subventions et récompenses au fil des ans.
Le point de départ du projet La p’tite table enchantée est Tischlein, Deck Dich für Alle! Eine Betrachtung, une brochure écrite en 1908 par Joseph Angerbauer qui s'inspire du mouvement ouvrier et socialiste de cette époque. Alors que l'histoire touche sur le conte des Frères Grimm « La Petite Table, l'Âne et le Bâton », la vision utopique de l'Amérique au début du XXe siècle de la part d'un immigrant new-yorkais est au cœur du récit.
Le projet Tongue Rug : Tapis à langues s'inspire du tapis à langues traditionnel propre au Québec et à la Suède. Semblable à une courtepointe, elle est formée de langues feutrées qui se chevauchent. Le projet propose un sladdakavring virtuel qui agit à la fois comme archive et « machine à écrire ». La forme finale est imprévisible car elle est une structure fluide, mutable, assujettie au hasard, le temps et la participation du public.
Le Tapis à langues (blogue) et le tracé de parcours documentent mes voyages en vélo à chaque point de repère — lac, rivière, ruisseau, étendue d'eau — avec des toponymes généalogiques et géographiques.
J'imagine une archive qui documente mon état « d'être perdue ». Peuvent les technologies les plus pointues comme le GPS assurer mon cheminement ? Déjà mes tracés indiquent les boucles et le cul-de-sac. Les tracés qui font le parcours de ma carte deviennent des esquisses, de la broderie, des fils défaits par le temps.
Reflets V, avril 2011
Maison de la Culture Marie-Uguay, Montréal, QC
MATHIEU, Marie-Christiane (2003). « Œuvre en processus pour public en développement, Stéphanie Lagueux et Julie Lapalme », Espace Sculpture, Montréal, printemps 2003, pp. 49-50.
Cette exposition a rassemblé 6 arrêts constitués d'assemblages des sculptures fait de matériaux récupérés qui servaient de points de départ pour les animations numériques dans le site Web Orphan Train - Trained Tales.
Maison de la Culture : Rosemont/Petite-Patrie, Montréal, QC, janvier 2004
Le site Web Orphan Train - Trained Tales est structuré sur un circuit ferroviaire avec six arrêts lors du voyage composé d’une série d’assemblages — les sculptures en trois dimensions qui servent comme inspiration pour les animations numériques et les narrations. Le Orphan Train voyage sur le Figure 8 Traintrack : les boucles qui s’entrecroisent de celui-ci font référence à l’histoire double de l’orphelin et la personne adoptée. Le train fait six arrêts lors de son voyage : The Orphan Train Station, The Bed Box Theatre, The Bingo Staircase, The Home for Little Wanderers, The Dresser & the Closet, et The Bad Blood & Ghost Limbs Graveyard.
Le projet puise dans l’histoire de l’adoption fermée, le mouvement actuel de la réforme des lois autour de l’adoption en Amérique du Nord, et l’histoire des Orphan Trains et les liens qui peuvent se tracer avec l’adoption aujourd’hui au Canada.
Deux histoires
se trouvent blotties dans le Bed Box Theatre. The Story of the Bed Box Theatre raconte l'émergence
de la voix d'une jeune fille lorsqu'elle trouve un théâtre
en dessous de son lit dans le squelette en spiral du sommier. The Cuckoo in the Staircase : Gabriel Said,
raconte la créativité de Maria quant à un
choix difficile, dans un scénario parallèle d'un
événement saint avec un dénouement
surprenant.
Un extrait de l'essai de Virginia Woolf « Professions for
Women » est réinterprété, pendant qu'un
escalier tournoyant, des oiseaux coucou, des livres, un jeu de
Bingo et des chaussures de Polka s'infiltrent
dans les rêves du Bed Box Theatre . L'ordinateur
devient un outil pour naviguer à travers une architecture
en miniature dans un paysage façonné par la mémoire
et l'imaginaire.
Des pièces de peinture, de dessin et d'assemblage inspirées par l'architecture domestique de la Nouvelle Écosse font appel à des familles interliées, le foyer, la mémoire et l'identité.
bird, box & spindle : Galerie Anna Leonowens, Nova Scotia College of Art & Design, Halifax, N-É, octobre 1995
Relic est une série de sculptures en aluminium qui se sert de morceaux de chaises disjoints comme point de départ pour une réflexion plus profonde sur le corps absent.
Esse Quam Videri (To be rather than to seem to be), 1996
Sculpture en fonte d'aluminium (chaise en bois modifiée)
Noli Me Tangere (Touch me not), 1995
Sculpture en fonte d'aluminium avec fil d'acier
Declawed / Bones, 1995
Sculpture en fonte d'aluminium (pattes de chaise en bois modifiées)
Collection permanente, Banque d’art de la Nouvelle-Écosse
A13 + : Exposition collective avec Dennis Gill
Cumberland County Museum, Amherst, N-É, février 1996
(pièce dans l'exposition : Esse Quam Videri)
From Clay to Silver : Exposition collective avec Catherine Ross,
Galerie Anna Leonowens II, Nova Scotia College of Art & Design, Halifax, N-É, août 1995
(pièce dans l'exposition : Noli Me Tangere, Declawed / Bones)
La mission du Laboratoire NT2 (Nouvelles technologies nouvelles textualités) est de promouvoir l'étude, la création et l'archivage de nouvelles formes de textes et d'œuvres hypoermédiatiques. Fugues, à la fois adaptation hypermédiatique de Piano (René Lapierre, Les Herbes rouges, 2001) et réflexion critique sur le texte, a été une réalisation du Collectif NT2.
Le Monument du Vide est une oeuvre d'art Web en réseau par Marie Christiane Mathieu avec la collaboration d'artistes invitées. Des artistes situées dans différents lieux physiques ont collaboré en temps réel, en réseau, sur différents facettes de la créature Web.
Du 11 au 15
novembre, 2001 Folie Culture a invité quatre artistes
de disciplines variées, Charles Guilbert, Guylaine Coderre,
Martin Dufrasne et Julie Lapalme, à créer un projet
autour du thème L'Enfermement du regard : Le regard
de l'enfermement.
Un site Web a été créé qui rassemble une série
d'interventions et de petites créations qui ont ponctuées
la semaine : textes, chansons, photos, animation et vidéos.
BÉLANGER, Rodrigue, Gilbert Boss et al. (2004) « Le regard de l'enfermement » de Folie/Culture, Le Vertige de l'évidence : 2e année de photographie à Québec, p.87.